mardi 9 septembre 2025

Rencontre avec Philippe Martin, producteur de la société "Les Films Pelléas"


Philippe Martin

Activités: 
  • Producteur délégué,
  • Directeur général, 
  • producteur associé, 
  • Producteur exécutif,                     
  • Coproducteur, 
  • Directeur de production, 
  • Producteur

Fonction:
  • Directeur général à  Les Films Pelléas                     
Secteur:
  • Cinéma


    Né à Evian, Philippe Martin sait très tôt qu'il veut travailler dans le cinéma.

Comme Aznavour,
"à 18 ans, [il] quitte sa province,
bien décidé à empoigner [Paris]".
Le cœur léger et le bagage mince,
[il sait une chose, le ciné c'est sa vie!]"

Depuis, les manivelles ont tourné, et aujourd'hui, il est à la tête de sa propre société de production "Les Films Pelléas", qui a déjà conduit "Anatomie d'une chute" de Justine Triet à la Palme d'Or en 2023.


Philippe Martin ne se repose pas sur ses lauriers, puisqu'il revient chez lui, présenter au Cinéma Royal son nouveau succès du Festival de Cannes "Un Simple Accident", de Jafar Panahi, Palme d'Or 2025. Une exclusivité réservée au cinéma de son enfance, puisque le film lauréat ne sortira en salle que le 1er octobre 2025. Merci Philippe!



    A l'occasion de cette projection, le Silencio-Club-Ciné a reçu Philippe Martin, dans les locaux de Good Morning Evian (4 avenue de Noailles, à Evian).

L'entretien ainsi recueilli dévoile son parcours d'Evian au Films Pelléas, son métier de producteur de cinéma et son aventure avec Jafar Panahi.

Il est à écouter en suivant ce lien:

Philippe Martin, d'Evian à la Palme d'Or, un producteur passionné

Pour illustrer ce podcast, "Silence On Tourne" a choisi d'utiliser la bande originale du film.

"Nahang" - Ebrahim Monsefi
"Ow Ow Ow Ow" - Sadegh Booghi

    Le site Cinezik en analyse l'usage dans "Un Simple Accident": "Jafar Panahi dépeint la soif de vengeance d'un mécanicien automobile qui croit reconnaître en un père de famille l'un de ses anciens tortionnaires. Cette obsession le plonge dans une spirale infernale à bord de son van. En ouverture, deux titres festifs des artistes iraniens Ebrahim Monsefi et Sadegh Booghi résonnent dans la voiture familiale, juste avant le fameux simple accident qui privera le film de musique jusqu'au dénouement." [© Texte : Cinezik]


Quelles notes pouvaient le mieux habiller cet entretien?




Soirée Exceptionnelle au Musée Piccot pour une nouvelle saison du Silencio!



 



Monsieur Philippe Piccot a une nouvelle fois accueilli Le Silencio à une séance conviviale dans son Musée du Cinéma, à Douvaine.




M. Piccot présente son univers.

Après de joyeuses et gourmandes retrouvailles dans son jardin, une visite toujours aussi enjouée de sa "Caverne d'Ali Ciné", Monsieur Piccot nous avait préparé une jolie surprise: un court-métrage savoureux, montage de clins d'œil, de références multiples au cinéma, intitulé avec humour "l'Histoire de la Bande-Annonce". Un réel plaisir de voir défiler tous ces visages d'actrices et d'acteurs tant aimés, de reconnaître dialogues, scènes-cultes, grands noms de la technique et de la mise en scène... Merci!


Quelques trésors

Un distributeur de tickets


Des lanternes magiques



Un praxinoscope



Un colleuse de pellicule



M. Piccot au cœur de ses projecteurs et de ses affiches


Et maintenant, que le Grand Film commence!


Le Film de la Soirée!


Transamerica Express (1976) de Arthur Hiller

avec Gene Wilder, Jill Clayburgh, Richard Pryor,  Patrick Mc.Goohan, et Ned Beatty, pour ne citer qu'eux.

Genre: Policier? Film d'action? Romance? Film catastrophe? Comédie? On voyage à bord de ce train d'un genre à l'autre, à grande vitesse. 

Gene Wilder campe George Caldwell, personnage bien ordinaire d'un éditeur ayant choisi la voie ferroviaire pour pouvoir traverser les Etats-Unis dans le calme et le repos. Mais ce voyage d'affaires va valser de genre en genre avec une aisance vertigineuse. Un film de train, bien sûr auquel nous avions pensé d'ailleurs pour notre cycle éponyme. Mais qui commence comme une romance de série B, flirte avec le comique "De Funès" ou "Pierre Richard" (Gene Wylder en a la silhouette, mais n'est jamais ridicule!), enchaîne avec le policier "à la Hitchcock" très vite (un simple quidam qui devient un héros malgré lui!), le slapstick prend la suite  avec des chutes de train repétitives, dont Caldwell ressort toujours indemne, pour remonter, systématiquement et avec une facilité déconcertante, dans cette machine infernale. Une scène de transition savoureuse chez une fermière perdue dans le désert qui met notre "aventurier" à la traite des vaches tandis qu'elle va revêtir son costume de pilote d'avion! On frise l'absurde, la science-fiction! C'est simplement la vie. Ou ça peut l'être.  Et c'est drôle! 

Petit entracte, changement de bobine... On prend l'air, on échange, on papote... 

Simon distribue les glaces 😋, panière de l'ouvreur autour du cou. 

(Il a fallu remplacer Alexandra au pied levé!)

Et c'est reparti!

Film d'action, (que de cascades!) humoristique (avec des policiers stupides), film catastrophe, (rarement une scène de train entrant à pleine vitesse dans une gare qu'elle fait exploser de toute part n'a été si impressionnante. Dire que les spectateurs avaient peur de l'arrivée d'un train en gare de la Ciotat!)... et les extra-terrestres alors? Non, ils auraient tout gâché. Tout reste plausible ici, même tiré par les cheveux!

Dans le genre fantastique, on a quand même le personnage joué par Richard Kiel, (Reace), ce géant aux "dents d'acier", semblant sorti de Frankenstein, et à qui on redonnera le même rôle dans deux James Bond (L'espion qui m'aimait-1977 et Moonraker-1979). A dire vrai, ça n'a rien de fantastique, mis à part cet "appareil dentaire" un peu artisanal, le pauvre Reace (il est tué avec un harpon !) était juste plus grand que la norme, et devait avoir très mal aux dents!

La condition des hommes noirs est traitée avec ce que l'on pourrait appeler aujourd'hui de la bienveillance maladroite . Ils sont tous bien gentils, serviables, intelligents etc. mais ils doivent rester à "leur place", subalterne bien sûr. Le grimage de George Caldwell à grandes tartinades de cirage, la démarche stéréotypée que les noirs eux-mêmes lui somment d'adopter... (on reconnait celle de Huggy-Les-Bons-Tuyaux dans Starsky et Hutch seraient des choix de mise en scène très difficiles à accepter! Mais à l'époque, donner à ces acteurs des rôles d'êtres sensés, voire humains, devait montrer déjà une grande ouverture d'esprit!

On peut remarquer d'ailleurs le début des duos blanc/noir: Caldwell sympathise plus que tout avec Grover Muldoon (Richard Pryor), celui-ci venant à son secours au péril de sa vie et le duo se séparant avec une tendre émotion. On pense à l'Arme Fatale (Mel Gibson/ Danny Glover), Seven (Brad Pitt/ Morgan Freeman), Men in Black (Tommy Lee Jones/ Will Smith) et tant d'autres!



"La lumière revient déjà
Et le film est terminé
Jean annonce la saison
Et Jean-Pierre la discussion
Il nous donne quelques clés
Emotions à partager
Pour certaines souvenirs d'hier
Et pour d'autres découvertes.

Car c'était la première séance, c'était la première séquence, d'une nouvelle saison de ciné"

Bye-Bye!


Le musée du Cinéma de Philippe Piccot est ouvert à tous!

Il suffit de téléphoner pour prendre rendez-vous!



jeudi 28 août 2025

Transamerica Express, Arthur Hiller,1977


  C'est la rentrée du Silencio vendredi 5 septembre 2025!

Monsieur Philippe Piccot nous accueille une nouvelle fois dans son fabuleux Musée du Cinéma!

Comme chaque année, avant la reprise de nos cycles, l'équipe de votre ciné-club vous convie à une soirée exceptionnelle : un retour au cinéma d'antan, avant le numérique !

Au programme :

18h30 pique-nique : dans la cour du musée (chacun apporte un plat ou une boisson ainsi que ses assiettes et couverts)

19h à 20h visite du musée avec M Piccot : vous y découvrirez une bonne trentaine d'appareils de projection depuis le début du cinéma jusqu'à aujourd'hui. Tous ces appareils sortent de la même usine lyonnaise : celle de Jean Buisse et Paul Bottazzi qui fabriquent des appareils de projection considérés par M Piccot comme des Rolls!

20h Soirée cinéma : Transamerica Express d'Arthur Hiller (1977) 

"Un huis clos ferroviaire qui évoque le suspense hitchcockien 
«Une femme disparaît»,
 l'humour candide de Gene Wilder en plus" (Sens Critique)

Soirée gratuite, limitée à 26 entrées, sur réservation!

mercredi 27 août 2025

Le Silencio a vu: "Papamobile", de Sylvain Estibal, 2025: Nanar à venir, ou navet à vomir?

        Kad Merad? Un pape pris en otage par la mafia mexicaine? Un producteur qui sabote la sortie de son film? Des ingrédients qui ont rendus curieux le Silencio. Eric a succombé à la tentation... et délivre son opinion!                              

                                          

"C'est à chaud que je préfère vous faire mon compte rendu du film Papamobile, nanar annoncé de l'année 2025.

"Papamobile", sorti le 13 août 2025, a suscité de vives réactions et une controverse dès sa sortie, en grande partie en raison de son propre producteur et distributeur. Le film n'a été diffusé que dans un nombre très restreint de salles de cinéma (seulement sept en France au départ, puis presque 50 après des articles dans des journaux de presse nationale). En effet, le distributeur, The Jokers, n'a engagé aucun frais de promotion, estimant le montage final décevant. Le coproducteur Jean Bréhat a publiquement qualifié le film de "raté" et de "comédie pas drôle", déclenchant une polémique. La présidente de The Jokers a elle aussi admis que le résultat n'était pas à la hauteur des promesses initiales. Il est vrai que le film a connu de grandes difficultés de production : tourné au Mexique, il a fait face à un budget serré, conduisant à des coupes dans le scénario et un tournage accéléré.

Face à ces critiques, le réalisateur, Sylvain Estibal, a défendu son film, le qualifiant de "nanar" volontairement décalé et absurde. Il dénonce une "sortie sabordée" et espère que le film, préacheté par Amazon Prime Video, trouvera son public en 2026.

Malgré ce début de parcours chaotique, le film a paradoxalement suscité un intérêt grandissant. Après le tollé initial, de plus en plus de salles de cinéma ont commencé à le programmer, et certains critiques ont revu leur jugement, le considérant comme un potentiel "nanar culte" (BFMTV ou Le Canard Enchaîné).

Après avoir vu le film, on peut se demander comment des acteurs renommés comme Kad Merad, peuvent ne pas repérer le navet qui arrive, dès la lecture du scénario. Sans doute qu'il est bien difficile pour des acteurs de maîtriser un montage lamentable, comme celui de Papamobile (avec des pauses bien inutiles à la suite de gags pas drôles par exemple) ou de savoir qu'un budget sera trop serré et qu'il faudra donc faire des coupes. Force est d'admettre que l'acteur ne peut pas deviner à l'avance toutes les complications qui peuvent survenir pendant la production. Et il y en a eu pour ce film!

Mais au-delà de ça, pourquoi le film n'est-il pas drôle? Le timing comique n'est certainement pas le bon dans Papamobile : les punchlines tombent à plat, la musique anempathique est tout simplement à côté de la plaque (on est loin de "La chèvre" qui nous faisait sourire dès le générique et sa musique entrainante), les bruitages, si importants dans bon nombre de films comiques, sont transparents, les ralentis (même peu utilisés) sont totalement inutiles. Enfin, et probablement surtout, le scénario est totalement ridicule, avec des scènes bouche-trous (même si le film ne dure que 1h25!) et des acteurs qui surjouent sans vraies convictions (j'avais parfois l'impression de voir un film de Max Pecas, type "Mon curé chez les nudistes") une histoire qui aurait pu être drôle si elle avait été mieux travaillée.

Alors, tout est à jeter dans ce film? Nous étions 5 dans la salle (5 amis proches 😁) et à 2 reprises j'ai entendu des rires francs et bien plus que ça, des rires de gènes, tellement la scène était "énoooorme". Alors je ne pense pas que le film deviendra un nanar-culte, mais plutôt un film totalement raté qu'on oubliera vite car il ne fera pas plus rire dans les années à venir."





dimanche 27 juillet 2025

La Palme d'or 2025 à Evian "Un simple accident" de Jafar Panahi


 
Le Cinéma Royal d'Évian accueille en avant-première la Palme d'Or 2025 de Cannes : "Un simple accident" de Jafar Panahi

Évian-les-Bains a eu l'honneur d'accueillir une projection exceptionnelle du film "Un simple accident" de Jafar Panahi, Palme d'Or du Festival de Cannes 2025, au cinéma Royal. Cet événement a été rendu possible grâce à Philippe Martin, evianais de naissance et producteur de cinéma (fondateur des Films Pelléas). Prévue pour une sortie nationale le 1er octobre 2025, cette avant-première a offert aux habitants d'Évian le privilège de découvrir le film près de trois mois avant sa sortie officielle.

La salle comble a rassemblé Philippe Martin, Madame Josiane Lei (Maire d'Évian), des représentants du ciné-club "Le Silencio" (président Jean Guillard), et surtout une foule de cinéphiles impatients de découvrir l'œuvre du célèbre cinéaste iranien. (100 spectateurs!) 

I. Un cinéaste sous pression, une œuvre clandestine

Philippe Martin a introduit le film en soulignant le parcours mouvementé de Jafar Panahi. Réalisateur de renommée internationale, Panahi a fait face à de nombreuses persécutions en raison de son travail. En 2010, il a été arrêté et condamné à six ans de prison, assortis d'une interdiction de vingt ans d'exercer toute activité artistique, de parler aux journalistes et de voyager. Malgré ces restrictions, il a continué à tourner des films en secret. Ses œuvres ont été saluées par de multiples distinctions, dont un Ours d'Or à Berlin, un Lion d'Or à Venise, et désormais la Palme d'Or à Cannes.

En 2022, Panahi a été de nouveau emprisonné à la prison d'Evin. Cependant, un an après sa libération, toutes ses peines ont été levées, lui permettant à nouveau de voyager et de réaliser des films, même si ces derniers ne sont pas officiellement autorisés par le régime iranien.

II. Un tournage clandestin semé d'embûches

Philippe Martin a accepté de produire le nouveau film de Panahi, dont le financement a été assuré par le réalisateur lui-même avant l'achat des droits par la production après le tournage. Le tournage s'est déroulé dans la plus grande clandestinité. Malgré les précautions, la police a fait irruption sur les lieux, interrompant la production et saisissant la caméra. Heureusement, les rushs, stockés sur un ordinateur non confisqué, ont été épargnés. La caméra a finalement été restituée, sans qu'aucune image n'ait été perdue.

Les acteurs, notamment l'actrice principale, ont subi des interrogatoires prolongés de la part de la police iranienne, qui cherchait à connaître le sujet du film. Toutefois, Jafar Panahi ne fournit jamais de scénario complet à ses acteurs, ce qui leur a permis d'expliquer qu'ils ne connaissaient que les scènes qu'ils avaient tournées. Cette stratégie a contribué à les protéger des pressions du régime.

Le film a été transporté en France en plusieurs fragments par diverses personnes afin d'éviter qu'une seule personne ne détienne la totalité du métrage. Une fois en France, le montage et la post-production ont été finalisés.

III. Échanges avec le public après une projection émouvante

Après la projection, accueillie par de vifs applaudissements, Philippe Martin a volontiers répondu aux questions du public.

 Il a précisé que la quasi-totalité du film avait été tournée en Iran. Seule la première scène a dû être filmée dans un garage en France avec un fond vert pour simuler des extérieurs. L'équipe de tournage était très réduite (moins de dix personnes), et la planification se faisait au jour le jour pour minimiser les risques. Jafar Panahi informait son équipe seulement la veille pour le lendemain.

La situation des acteurs reste incertaine. Bien qu'ils n'aient pas rencontré de problèmes majeurs à leur retour en Iran, le risque d'arrestation demeure constant. Malgré leurs visas de voyage, des listes quotidiennes dans les aéroports peuvent les empêcher de quitter le territoire à tout moment.

La distribution du film a été menée dans la plus grande discrétion, le producteur ayant cherché à garder le secret sur le film le plus longtemps possible. Le montage lui-même a été un défi : Panahi réalisait les coupes depuis l'Iran et les envoyait via WhatsApp à un collaborateur en Grèce. Les images étaient ensuite systématiquement détruites du téléphone de Panahi pour éviter toute saisie.

Jafar Panahi est le seul réalisateur vivant à avoir remporté la Palme d'Or à Cannes, un Ours d'Or à Berlin (Taxi Téhéran, 2015) et un Lion d'Or à Venise (Le Cercle, 2000). Il n'a quoiqu'il en soit aucune intention de s'exiler, considérant l'Iran comme son pays.

Le film ne devrait pas être distribué officiellement en Iran en raison de l'absence d'autorisation. Sa diffusion se fera d'abord à l'échelle internationale, puis il circulera (si ce n'est déjà le cas) de manière officieuse via Internet en Iran.

IV. Le rôle du producteur et l'aventure cannoise

Des questions sur le rôle du producteur ont également été abordées. Philippe Martin a expliqué que, s'il lui arrive de suggérer un réalisateur pour un projet, "Un simple accident" est une œuvre entièrement portée par Jafar Panahi. Même le "final cut", un concept plus américain, a réservé une surprise à Philippe Martin, puisque Panahi a choisi de modifier la fin du film au dernier moment. Cet exemple illustre la liberté totale accordée au réalisateur et la confiance du producteur envers son metteur en scène. Pour Philippe Martin, la qualité du réalisateur est primordiale, car un cinéaste talentueux peut transcender un scénario moyen, l'inverse n'étant pas vrai.

Lorsque le film a été sélectionné à Cannes, des coupes supplémentaires étaient nécessaires (le film durait initialement plus de deux heures). Panahi ne voyant pas comment procéder, Philippe Martin a fait appel à une monteuse de renom (Juliette Welling, fidèle de Jacques Audiard) qui a réussi à raccourcir l'œuvre d'environ 20 minutes sans en compromettre l'intégrité. La durée finale est de 1h42, et aucune version longue ne sera proposée.

La présentation du film à Cannes a représenté un travail d'organisation colossal pour Philippe Martin, une tâche de presque trois mois condensée en deux jours. Chaque détail est minuté : la montée des marches, les interviews, la projection etc. Les retours de la critique internationale sont quasi immédiats : une demi-heure après la projection, Philippe Martin savait que le film avait été très bien reçu, suscitant l'intérêt des distributeurs. La projection du soir, destinée au public, est tout aussi cruciale, car elle valide l'accueil du film par les spectateurs. Philippe Martin a témoigné de films présentés à Cannes qui ne génèrent pas les réactions attendues, une épreuve difficile pour les équipes. Ce ne fut heureusement et evidemment pas le cas pour "Un simple accident".

Jafar Panahi a pu se rendre à Cannes avec le reste de l'équipe. Il a été souligné qu'il n'existe pas d'influence réelle possible sur le jury de Cannes. Cependant, la présence de Juliette Binoche, en tant que présidente du jury, très sensible à la situation en Iran et aux défis rencontrés par les réalisateurs iraniens, était un signe positif. L'attente de la délibération finale est toujours un moment d'intense angoisse : même si un prix est annoncé, la nature exacte de la récompense reste inconnue, et une Palme d'Or fait une différence majeure comparé à un Prix du Jury, par exemple.

Après Cannes, Panahi a présenté son film à Sydney avant de finalement rentrer en Iran fin juin / début juillet 2025. La question de savoir si le film poursuivra sa carrière avec une sélection aux Oscars reste ouverte, ce qui impliquerait une gestion très différente de celle du Festival de Cannes.

Un grand merci à Philippe Martin d'être venu présenter en avant-première au Cinéma Royal à Evian, sa ville d'origine, l'œuvre de Jafar Panahi, qu'il a produite avec passion et conviction.
"Un simple accident", Palme d'or du Festival de Cannes 2025, restera un film événement dans la mémoire du cinéma d'Evian !


mardi 24 juin 2025

Le Dauphiné Libéré salue les lauréats du concours


 Le Palmarès est dévoilé!

  • Prix culottes Courtes pour Eliott et Judith Paccard: "Les Minions"

Du haut de leurs 6 et 8 ans ces deux cinéastes en herbe ont pris conscience du plaisir qu'ils avaient connu à la réalisation de leur film, tout comme des difficultés rencontrées: "la pâte à modeler devenait toute sèche et ça faisait tout craquelé! C'était long, mais c'était obligé, et Maminou à la fin ne prenait plus assez d'images alors la voiture tombait trop vite, mais c'est super on va passer à la radio!!!" 

Un témoignage aussi professionnel que leur court-métrage! Bravo!


                                                         

  • Prix Mike et Jerry pour Mélodie Bal et son équipe: "La Cité de la Peur"

Avec une touchante humilité, Mélodie a su remercier toute son équipe, et mettre surtout en avant son plaisir (leur plaisir!) d'avoir participé pour la 2nde fois (et remporté à nouveau le prix Mike et Jerry!). Elle y a trouvé l'énergie de travailler à plusieurs dans un grand enthousiasme, énergie qu'elle développe depuis un certain temps puisqu'elle a déjà plusieurs films à son actif, avec le même groupe d'amis:

Eden, dont voici un lien vers la bande-annonce: "Eden" de Mélodie Bal, Trailer

Midsommar récompensé par le prix Mike et Jerry 2024: Midsommar de Mélodie Bal

La fille aux yeux célestes, en cours de réalisation. la fille aux yeux célestes, de Mélodie Bal

Une équipe pleine de promesses, que nous sommes heureux de soutenir à notre façon!

Outlooks Production

Instagram outlooks production

  • Prix du Jury pour Sacré Graal, version suédée, pour Etienne Olivo Casasola (et non Casasoli!)
Un film réalisé en  toute hâte, le temps d'un week-end durant lequel une fratrie se retrouvait. Bravo à tous pour l'excellence de la reprise du film, l'humour qui s'en dégage qui n'a rien à envier à Terry Gilliam (ou presque!) Comme quoi, le temps ne fait rien à l'affaire!



Les mentions spéciales décernées par le jury sont loin d'avoir été volées:
  • Cédric Sylvestre (Fleur d'épine adapté de "La Belle Au Bois Dormant") a fait preuve d'une grande maîtrise technique et de réalisation. Il a cherché à rester au plus proche du dessin animé original, avec des prises de vue réelles (bravo aux actrices d'ailleurs!) parcourues par des effets spéciaux impressionnants (la petite lumière verte  hypnotisant la belle notamment). Son équipe s'est donné beaucoup de moyens au niveau des décors, des costumes. 


Fidèle, enthousiaste et créative, plusieurs membres de cette équipe l'avaient déjà accompagné pour son premier court-métrage "Examen 42", présenté au Nikon Films Festival 2025: 

Lumière bros Legagy


Nous souhaitons à Cédric une belle continuité de production, ce dont nous ne doutons pas! Et comptons bien le revoir participer à notre concours!
  • Jeanne Charmot (Chicken Re-Run, adapté de Chicken Run) nous a séduit pour sa créativité, sa poésie... Réécrire un film d'animation avec un autre type d'animation mêlant marionnettes et jeu d'acteurs en chair et en os avec une telle qualité permet de donner libre court à l'imagination de mille futurs réalisateurs! Les barrières sont franchies, à chacun de s'y mettre!
                                        
Réalisation créée dans le bonheur serein d'une famille pleine de ressources, nous espérons que Les Charmot continueront de nous charmer longtemps!
  • Ethan Vinay (My wonderful Boy, adapté du film éponyme) a su nous émouvoir avec une réalisation humble et poignante. Déjà réalisateur de plusieurs courts-métrages, ce jeune collégien montre que le talent n'a pas d'âge, et qu'un défi permet de mettre à contribution tout son potentiel. D'un univers plutôt "film d'horreur", il s'est surpris lui-même en se laissant convaincre par son comédien Anthony Bonnevie , accompagné de son frère Ilan Vinay (tous deux lycéens) afin de traiter un sujet d'importance sociale forte 
"La drogue, en parler c'est déjà agir". 

                                         



  • Jean-Pierre Burnet (Jean Milhomme, 23 quai Paul Léger 74500 Evian) est un savoureux hommage à "Jeanne Dielman 23 commerce 1080 Brussels" cette œuvre de Chantal Ackerman considéré comme le meilleur film de tous les temps. A nous les frites!

Toutes les autres réalisations avaient leur intérêt, et surtout en commun la joie d'avoir mené un projet motivant et riche en émotions gratifiantes. Nous espérons que cette séance aura donné à chacun le plaisir d'avoir partagé leurs créations, et l'envie de recommencer!

Merci donc à

     La Maison Pour Tous Evian pour "Le Cass'ting"

                                           


                                                    
Alicia Martignière pour "Very Bad Trip"
    
                                                

                                                   Miya Keddari pour "La Comtesse de La Versoie"

           

                                                            Lou-Anne Boucaud pour "La La Land"

                                              
    
                Alaïs Besson et Inès Bel pour "A nous deux"

                                               

           

                Adrien Hue pour "La Tour Montparnasse Infernale"

                                              

                                              Artesa Rexhepaj pour "Raiponce Nouvelle Génération" 

                                              


Nous vous attendons tous! Nul besoin d'attendre pour vous projeter, le compte à rebours est lancé!

Merci encore et bel été! Et n'hésitez pas à partager!






lundi 23 juin 2025

La Presse en parle! Remise des prix du Concours de courts-métrages amateurs 5mn pour ton grand film 3ème édition 21 juin 2025



    Fête de l'été, fête de la musique, ce 21 juin 2025 aura aussi été une fête du cinéma à Evian.
    Le Silencio Club Ciné a projeté au Cinéma Royal les 14 films ayant candidaté pour le concours de courts-métrages amateurs "5 mn pour ton grand film" 3ème édition.
    Plus de 70 spectateurs sont venus les applaudir dans une ambiance joyeuse et bienveillante. Des équipes de tous âges, de tous horizons du Chablais ont offert à un public conquis tout un panel d'émotions. Le rire était au rendez-vous!
  • Prix Culottes Courtes décerné aux jeunes Judith et Eliott Paccard pour "Les Minions"
  • Prix Mike et Jerry attribué à l'équipe de Mélodie Bal pour "La Cité de la Peur"; (équipe déjà récompensée en 2024 pour "Midsommar"!)
  • Prix du Jury attribué à "Sacré Graal -version suédée" de Etienne Olivo-Casasola
Beaucoup d'humour cette année dans le choix des films, et dans leur réalisation. 
Mais pas seulement. 
Plusieurs films méritaient d'être encouragés, le jury a donc choisi d'ajouter trois mentions: 
  • Mention "qualité technique exceptionnelle" pour "Fleur d'Epine" de Cédric Sylvestre
  • Mention "qualité créative" pour "Chicken-re-run", de Jeanne Charmot
  • Mention "audace thématique" pour "My Beautiful Boy" de Ethan Vinay, aidé par Ilan Viney et Anthony Bonnevie
+ Mention spéciale du président  "audace de suéder Le Plus Grand Film du Cinéma" (décernée à Jean-Pierre Burnet pour "Jean Milhomme, 23 quai paul Léger, 74500 Evian" son adaptation de "Jeanne Dielman, 23quai du commerce, 1080 Bruxelles, de Chantal Ackerman)

2 places sont offertes par le Cinéma Royal pour chaque équipe ayant candidaté, valables au cinéma d'Evian ou celui de Douvaine.
Les films primés sont récompensés par des bons d'achats valables dans les commerces d'Evian, grâce à une subvention de la ville d'Evian.

Nous remercions chaleureusement les membres du jury pour leur regard avisé permettant de départager les talents émergeants: Laurent Le Forestier, professeur de cinéma à Lausanne, Samuel Maïon-Fontana, vidéaste, Sonia Laden, artiste plasticienne et musicienne, créatrice du visuel du concours et Tania Roux.

Samuel Maïon-Fontana annonce l'événement Evian Doc Fest: un appel à réalisation de documentaires au format court qui seront présentés les 27 et 28 septembre. Renseignements au Cinéma Royal Evian. eviandocfest.com

Merci à tous, et rendez-vous pour la 4ème édition!
Silence on tourne! 

Céline Vergori, pour le Silencio-club-ciné
 

Etienne OLIVO-CASASOLA / Prix du Jury- Sacré Graal, version suédée
Noam TESSON-Mélodie BAL / Prix Mike et Jerry  - La Cité de la Peur
Eliott et Judith Paccard / Prix Culottes Courtes -Les Minions
Laurent LE FORESTIER Professeur de cinéma à Lausanne
Samuel MAÏON-FONTANA Vidéaste
Tania ROUX Projectionniste du Cinéma Royal
Sonia LADEN Artiste plasticienne et musicienne, créatrice du visuel du concours