vendredi 21 février 2025
Après la séance "Les Sentiers de la Perdition"
lundi 17 février 2025
Bande-Annonce 5mn pour Ton Grand Film 2nde édition
Notre concours de courts-métrages amateurs lançant sa troisième édition, nous vous offrons un petit florilège d'extraits de ceux ayant déjà concouru. Serez-vous parmi les prochains?
- Les lauréats de la première édition, juin 2023:
Grand Prix du Jury: Aaron Prowalski pour "Rocky Suédé", d'après "Rocky", série cinématographique de Sylvester Stallone (1976-2023)
Prix Mike et Jerry: Simon Charmot pour "L'Eau Chaude", d'après "La Soupe aux Choux", de Jean Girault,1981.
- Les lauréats de la seconde édition, juin 2024:
Grand Prix du Jury: Simon Charmot pour "Les Casseroles", d'après "Les Choristes", de Christophe Barratier, 2004.
Prix Mike et Jerry: Mélodie Bal pour "Midsommar", d'après "Midsommar" de Ari Aster, 2019.
Prix Culottes Courtes: L'accueil de loisirs de la Maison Pour Tous Evian pour "Les Temps Ultra-Modernes", d'après "Les Temps Modernes", de Charlie Chaplin, 1936.
Dans cette bande annonce, vous retrouverez des extraits des films :
- "Qui va gagner ?", Lisa Paccard. D'après "Super Mario Bros, le film" de Aaron Horvath et Michael Jelenic, 2023.
- "Ce n'est parce qu'on se croit le plus fort qu'on l'est", Elliot Paccard. D'après "Godzilla" de Tomoyuki Tanaka, 1954.
- "Les Temps Ultra-Modernes", L'accueil de loisirs de la Maison Pour Tous Evian. D'après "Les Temps Modernes", de Charlie Chaplin, 1936. .
- "L'Agent, une série documentaire", Raphaël Asseray. D'après "Astérix, Mission Cléopâtre".
- "Microcosmos, le peuple du jardin", Elisabeth Charmot. D'après "Microcosmos, le peuple de l'herbe" de Claude Nuridsany et Marie Pérennou, 1996.
- "Midsommar", Mélodie Bal. D'après "Midsommar" de Ari Aster, 2019.
- "Much Ado About Nothing", Mathilde Vergori. D'après "Much ado About Nothing", de Kenneth Branagh, 1993.
- "Poulp Fiction", Aaron Prowalski. D'après "Pulp Fiction" , de Quentin Tarantino, 1994.
- "Shutter Island revisited", Léa Fridégéri, d'après "Shutter Island", Martin Scorsese, 2010.
- "Les Casseroles", Simon Charmot, d'après "Les Choristes", de Christophe Barratier, 2004.
Et vive le cinéma!
samedi 8 février 2025
Silencio? Deux références
Le ciné-club Silencio existe maintenant depuis de nombreuses années. Naissance le 06 05 2010.
Association de cinéphiles passionnés, Le Silencio-Club-Ciné (de son nom officiel) vous propose en toute convivialité une programmation variée de films qui ont marqué l'histoire du cinéma, et resteront gravés dans nos mémoires.
Mais d'où vient cette appellation?
Faites tourner les manivelles... ou revenez au premier article de notre blog!
Deux références en réalité:
La première: David Lynch.
Ce grand auteur vient de quitter définitivement les plateaux, le 15 janvier 2025.
Il nous laisse une œuvre cinématographique très personnelle, mystérieuse, aux couleurs puissantes, aux intrigues complexes, aux sujets déstabilisants, aux personnages envoûtants.
Dix films en tout et pour tout, réalisés entre 1977 et 2006. Un nombre parfait. Pour des films inoubliables.
- 1977 : Eraserhead (initialement distribué en France sous le titre Labyrinth Man)
- 1980 : Elephant Man (The Elephant Man)
- 1984 : Dune
- 1986 : Blue Velvet
- 1990 : Sailor et Lula (Wild at Heart)
- 1992 : Twin Peaks: Fire Walk with Me (initialement distribué en France sous le titre Twin Peaks : Les 7 Derniers jours de Laura Palmer)
- 1997 : Lost Highway
- 1999 : Une histoire vraie (The Straight Story)
- 2001 : Mulholland Drive
- 2006 : Inland Empire
Les Sentiers de la Perdition, Sam Mendès (2002) - Jeudi 20 février 2025 au Cinéma Royal à Evian
Deuxième film de Mendès à découvrir ou redécouvrir sur un grand écran qui magnifiera l'atmosphère et les couleurs du films.
mardi 4 février 2025
Audio-blogs du Silencio
Sur Arteblog, Le Silencio publie des podcasts réalisés sous la rubrique "Silence On Tourne!" de la web radio Good Morning Evian.
Vous pouvez y écouter les suivants:
Sur la remise des prix du concours 5mn Pour Ton Grand Film juin 2024
https://audioblog.arteradio.com/blog/191617/podcast/243921/5mn-pour-ton-grand-film-remise-des-prix
Sur la participation de l'accueil de loisirs d'Evian en mai 2024
https://audioblog.arteradio.com/blog/191617/podcast/232424/5mn-pour-le-grand-film-de-la-mjc-d-evian
Sur le Musée du Cinéma de M. Piccot, à Douvaine :
https://audioblog.arteradio.com/blog/191617/podcast/212619/silence-on-tourne-episode-1
vendredi 24 janvier 2025
"Border Line" Après la séance
« Border Line », un film court et intense, comme un uppercut.
Vous étiez nombreux à nous suivre au terminal! Nombreux à avoir réagi avec fulgurance...
Merci d'avoir enrichi nos échanges.
Retour sur une séance à huis clos.
Une séance de rattrapage qui valait le détour.
Le détour par la zone de transit ? Après l’enthousiasme de s’envoler vers une nouvelle vie, les sensations évoluent. Désagrément, ennui, agacement, inquiétude, incompréhension, vertige, angoisse, étouffement… et tout se renverse.
Une
mise en scène efficace, en plans serrés, de plus en plus
rapprochés.
Nous sommes enfermés.
Enfermés avec Elena et Diego dans le taxi qui dit nous conduire vers la liberté, enfermés dans la veste où l’on cherche nos papiers, enfermés dans la file d’attente, sous le regard bienveillant d’un passager, enfermés sous celui du guichetier, et son ordinateur déjà inquisiteur… Dans cet étau qui se resserre patiemment, nous sommes dirigés dans l’entonnoir d’un long couloir à la lumière verdâtre, et aux bruits de martèlement, de bourdonnement de scies, aussi pénibles, douloureux et intérieurs que des acouphènes.
Pas d’arrière-plans, nous sommes centrés sur les émotions les plus humaines, les plus intimes, les plus anxiogènes…
Que se passe-t-il ? Pour combien de temps ? Pourquoi ? Pour quoi ? Pour qui ?
Une
image travaillée, une lumière participant à cette ronde malsaine,
une bande son précise et vivante…
Un
scénario rapide qui laisse de rares temps de respiration au spectateur
pour supporter la tension montante. Ou plutôt d’inspiration, seulement, bloquée : « j’ai un peu de temps, qu’est-ce
que je peux faire ? Vite, vite, vite ! »… Et tout
s’écroule. Aucune échappée, l’étau s’est encore resserré.
Une
mise en scène cinglante.
Des interprètes justes et qui savent faire évoluer leurs personnages. Bruna Cusí, dans le rôle d’Elena, mérite son Prix d’interprétation féminine, et Alberto Ammann (Diégo), ses nominations en tant que meilleur acteur. Une admiration toute particulière pour Laura Gómez (Agent Vasquez) qui joue à la perfection les mille facettes que lui imposent sa situation. (représentante-immigrée-de l'autorité-américaine)
« Border
Line »
résonne terriblement avec l'actualité... (le
retour de Trump,
la
situation des migrants,
la
précarité
du
monde si envahissante comme l’a souligné l’une d’entre
vous...)
Il
y aurait tant à dire… Avec peu de moyens, Vasquez et Rojas ont su
dire beaucoup !
(Céline)
Présentation et Analyse
Les Réalisateurs
Alejandro Rojas (né en 1976) et Juan Sebastián Vásquez (né en 1981), tous deux originaires de Caracas, vivent aujourd’hui à Barcelone. Rojas a débuté comme journaliste, producteur, et monteur de documentaires, tandis que Vásquez s’est formé en tant que producteur et directeur de la photographie pour des longs-métrages. « Border Line », leur premier film, puise son inspiration dans leurs expériences d’expatriés.
Distinctions
- Prix du public et Prix Police au festival Polar de Reims
- Meilleur premier film au Festival du film espagnol de Nantes
- Meilleur scénario aux Prix Feroz 2024
- Meilleur scénario original aux Prix Gaudí 2024
- Grand Prix du jury au Festival Premiers Plans d’Angers 2024
- Bruna Cusí, prix d’interprétation féminine à Angers
- Sidney Lumet (« Douze Hommes en colère », « Un après-midi de chien ») pour sa précision et son travail sur la tension.
- Les Frères Dardenne pour leur approche du tournage chronologique.
- Le rythme et l’atmosphère des thrillers sociaux des années 1970.
Un film à petit budget :
- Deux caméras permettent de filmer simultanément les questions et les réactions.
- Rares sont les plans larges, pour que notre concentration soit à la recherche de ce moindre regard qui trahit quelque chose.
- Une lumière centrale, fixe, accentue l’immersion et l’urgence.
- Une volonté de faire un film réaliste, sans mouvements de caméra ostentatoires pour faire sentir qu'on est au cinéma. On est assis dans cette pièce avec les personnages..
- La mise en scène n’oublie jamais d’impliquer les spectateurs, On nous laisse douter avec les personnages de la suite des événements. On sent aussi les personnages douter d’eux-mêmes et de leurs intentions, "... finalement : est ce qu’il triche ?"
- "Border
Line est un film de dialogues. Ce sont les dialogues qui guident le
découpage et les choix esthétiques. Un
découpage minutieux
et précis qui stimule constamment l’attention du spectateur...
Nous sommes embarqués !
- « Border Line » utilise les codes du "film de flic", avec les interrogatoires « bad cop/ good cop ».
L’action
se déroule principalement dans une salle d’interrogatoire d’un
aéroport, un espace liminal , espace de transition entre le dedans et le
dehors. Le huis clos renforce la tension :
l’exposition
a d’intéressant sa manière de présenter ses personnages, un
couple générique qui rencontre les mêmes soucis que chacun lors
de la préparation d’un voyage.
L’enfermement
est un thème récurrent, même en dehors de la salle
d’interrogation (appartement, taxi).
Cet
affrontement se fera en deux langues, américain et espagnol. Et même trois avec le catalan. La policière issue de
l’immigration leur parlera alternativement dans l'une ou l'autre, par surprise. La dualité entre ces deux langues est d’autant plus
forte qu’on leur somme de tout dire à l’oncle Sam, même le
plus intime, pour avoir la chance d’être accepté par la société
américaine.
Exemple
de tension immersive : la nervosité initiale de Diego se transforme
en suspicion sous l’intensité croissante de l’interrogatoire.
Les interrogatoires séparés déclenchent une méfiance réciproque
qui fissure le couple.
Bruna
Cusí livre une performance intuitive, incarnant un personnage
revendiquant ses droits face à l’adversité.
Alberto
Ammann (d’origine argentine) adopte un rôle introspectif, plus
discret que ses performances habituelles.
- Sa justesse des situations et son suspense implacable en 1h17.
- Son exploration des dynamiques de pouvoir et du racisme systémique.
- La manière habile de manipuler les codes du thriller pour impliquer le spectateur dans les doutes et les craintes des personnages.
Contexte
et Inspirations
Le film reflète les
conséquences émotionnelles de la violence bureaucratique, abordant
des thèmes de racisme ordinaire, d’abus de pouvoir, et de
vulnérabilité selon les origines. La politique migratoire de
l’Amérique trumpiste
sert de toile de fond.
Personnages
et Interprétations
Critiques et Ambiances
Le film a reçu beaucoup
de prix, certes, et il a été salué pour :
Le film est donc
politique car le simple fait de choisir de raconter cette histoire
l’est.
Il parle des dynamiques de
pouvoir, du harcèlement, des problèmes d’autorité, des endroits
où vous pouvez soudain vous sentir extrêmement vulnérable selon
vos origines, la méfiance que nourrissent certains envers vous selon
ces mêmes origines...
"Border Line" questionne l’humanité des procédures migratoires,
l’intrusion de la sphère privée, et la complexité des rapports
d’autorité. Les dialogues et le rythme soutenu contribuent à un
récit haletant, presque proche du thriller
psychologique. Par un regard accusateur sur les institutions, Rojas et Vásquez dénoncent des
pratiques universelles qui transcendent les frontières américaines :
- Des personnes qui peuvent décider de faire basculer des vies en quelques minutes, ou non, de façon très arbitraire.
- La psychose qui s’installe lorsque l’on découvre que la police a eu accès aux réseaux sociaux et papiers confidentiels du couple. Elle retrace leur vie, dévoile leurs secrets sous leurs yeux ébahis.
Que le film prenne place aux bordures américaines ne le rend pas centré sur l’Eden à l’Ouest, tant les obstacles que découvre ce couple auquel nous nous sommes attachés se retrouvent sur toutes les terres, plus encore aujourd’hui.(Jean)
vendredi 17 janvier 2025
Le Silencio a vu : Vingt Dieux! Louise Courvoisier (2024)
Vingt Dieux, Louise Courvoisier (2024)
Un scénario maîtrisé et servi par des acteurs plus vrais que nature,
Une mise en scène simple et efficace,
Une image qui sublime les paysages du Jura comme les portraits des personnages (lumière et cadrages excellents),
Une musique composée et interprétée par les parents de la réalisatrice,
Une connaissance intime des lieux et de la vie qui s'y mène...
Un véritable témoignage à travers une fiction criante de vérité...🤩🤩🤩
... font de ce premier film une grande réussite!
A voir absolument!
Céline