Monsieur Philippe Piccot a une nouvelle fois accueilli Le Silencio à une séance conviviale dans son Musée du Cinéma, à Douvaine.
Après de joyeuses et gourmandes retrouvailles dans son jardin, une visite toujours aussi enjouée de sa "Caverne d'Ali Ciné", Monsieur Piccot nous avait préparé une jolie surprise: un court-métrage savoureux, montage de clins d'œil, de références multiples au cinéma, intitulé avec humour "l'Histoire de la Bande-Annonce". Un réel plaisir de voir défiler tous ces visages d'actrices et d'acteurs tant aimés, de reconnaître dialogues, scènes-cultes, grands noms de la technique et de la mise en scène... Merci!
Quelques trésors
Un distributeur de tickets
Des lanternes magiques
Transamerica Express (1976) de Arthur Hiller,
avec Gene Wilder, Jill Clayburgh, Richard Pryor, Patrick Mc.Goohan, et Ned Beatty, pour ne citer qu'eux.
Genre: Policier? Film d'action? Romance? Film catastrophe? Comédie? On voyage à bord de ce train d'un genre à l'autre, à grande vitesse.
Gene Wilder campe George Caldwell, personnage bien ordinaire d'un éditeur ayant choisi la voie ferroviaire pour pouvoir traverser les Etats-Unis dans le calme et le repos. Mais ce voyage d'affaires va valser de genre en genre avec une aisance vertigineuse. Un film de train, bien sûr auquel nous avions pensé d'ailleurs pour notre cycle éponyme. Mais qui commence comme une romance de série B, flirte avec le comique "De Funès" ou "Pierre Richard" (Gene Wylder en a la silhouette, mais n'est jamais ridicule!), enchaîne avec le policier "à la Hitchcock" très vite (un simple quidam qui devient un héros malgré lui!), le slapstick prend la suite avec des chutes de train repétitives, dont Caldwell ressort toujours indemne, pour remonter, systématiquement et avec une facilité déconcertante, dans cette machine infernale. Une scène de transition savoureuse chez une fermière perdue dans le désert qui met notre "aventurier" à la traite des vaches tandis qu'elle va revêtir son costume de pilote d'avion! On frise l'absurde, la science-fiction! C'est simplement la vie. Ou ça peut l'être. Et c'est drôle!
Petit entracte, changement de bobine... On prend l'air, on échange, on papote...
Simon distribue les glaces 😋, panière de l'ouvreur autour du cou.
(Il a fallu remplacer Alexandra au pied levé!)
Film d'action, (que de cascades!) humoristique (avec des policiers stupides), film catastrophe, (rarement une scène de train entrant à pleine vitesse dans une gare qu'elle fait exploser de toute part n'a été si impressionnante. Dire que les spectateurs avaient peur de l'arrivée d'un train en gare de la Ciotat!)... et les extra-terrestres alors? Non, ils auraient tout gâché. Tout reste plausible ici, même tiré par les cheveux!
Dans le genre fantastique, on a quand même le personnage joué par Richard Kiel, (Reace), ce géant aux "dents d'acier", semblant sorti de Frankenstein, et à qui on redonnera le même rôle dans deux James Bond (L'espion qui m'aimait-1977 et Moonraker-1979). A dire vrai, ça n'a rien de fantastique, mis à part cet "appareil dentaire" un peu artisanal, le pauvre Reace (il est tué avec un harpon !) était juste plus grand que la norme, et devait avoir très mal aux dents!
La condition des hommes noirs est traitée avec ce que l'on pourrait appeler aujourd'hui de la bienveillance maladroite . Ils sont tous bien gentils, serviables, intelligents etc. mais ils doivent rester à "leur place", subalterne bien sûr. Le grimage de George Caldwell à grandes tartinades de cirage, la démarche stéréotypée que les noirs eux-mêmes lui somment d'adopter... (on reconnait celle de Huggy-Les-Bons-Tuyaux dans Starsky et Hutch seraient des choix de mise en scène très difficiles à accepter! Mais à l'époque, donner à ces acteurs des rôles d'êtres sensés, voire humains, devait montrer déjà une grande ouverture d'esprit!
On peut remarquer d'ailleurs le début des duos blanc/noir: Caldwell sympathise plus que tout avec Grover Muldoon (Richard Pryor), celui-ci venant à son secours au péril de sa vie et le duo se séparant avec une tendre émotion. On pense à l'Arme Fatale (Mel Gibson/ Danny Glover), Seven (Brad Pitt/ Morgan Freeman), Men in Black (Tommy Lee Jones/ Will Smith) et tant d'autres!
Bye-Bye!
Le musée du Cinéma de Philippe Piccot est ouvert à tous!
Il suffit de téléphoner pour prendre rendez-vous!
Bravo pour ce compte rendu qui m'a fait participer sans y être.
RépondreSupprimerMerci Eric! Le rendez-vous est pris pour l'an prochain!
SupprimerMerci pour ce bon moment très sympathique ! Elisabeth
RépondreSupprimerMerci Élisabeth pour la présence de votre famille et merci à Simon pour la distribution des glaces !
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