samedi 19 octobre 2024

Projection de : Le désordre et la nuit

Cette année, le Silencio fera officiellement sa rentrée avec un nouveau cycle cinématographique intitulé «  Film noir  » !
 

Ce sera le jeudi 24 octobre 2024 à 20h00 au cinéma Royal d’Évian. Rejoignez nous pour «  Le désordre et la nuit « , film de 1958 réalisé par Gilles Grangier avec Jean Gabin, Nadja Tiller, Danielle Darrieux…

Cette œuvre est adaptée du livre éponyme de Jacques Robert lequel a participé au scénario accompagné de Michel Audiard !
 

Venez plonger dans les nuits parisiennes des années cinquante, l’ambiance trouble et noire du lieu et sa musique jazzy.




Genre : Film noir. Année : 1958 Pays d'origine : France Durée : 1h30 mn

Réalisateur : Gilles Grangier Dialoguiste: Michel Audiard

Adaptation: Gilles Grangier, Michel Audiard, Jacques Robert d’après le roman éponyme de J. Robert (1934).

Avec : Jean Gabin, Danielle Darrieux, Nadja Tiller, Paul Frankeur, Robert Manuel, Hazel Scott, Roger Hanin

L’intrigue :

« Quand Albert Simoni, patron du club parisien « L’œuf » se fait assassiner, l’enquête est confiée aux inspecteurs Valois et Chaville. L’investigation prend une tournure inattendue lorsque Valois tombe sous le charme de l’ex-maîtresse de Simoni, une jeune femme menant une existence mystérieuse et bien plus informée sur l’affaire que ce qu’elle ne laisse paraître. » (Pathéfilms.com /dvd-Bluray)

Le film noir: (éléments adaptés de l’article de wikipédia - « film noir »)

Le film noir classique se développe en France dans les années 40-60. Souvent adapté des romans noirs, il se distingue des films policiers par son côté tragique empreint de fatalité, d’angoisse, de trahison. Contrairement au film policier, l’intrigue du film noir ne prédomine pas. Il s’agit plutôt du traitement des personnages dont le portrait définitivement tragique conduit la narration vers une issue sans espoir.

Le film noir est soumis à des codes formels et narratifs qui le caractérisent, comme l'usage du suspense, du flashback, de la voix off . L'emploi de personnages, devenus ensuite des stéréotypes comme la femme fatale (Lucky Friedel- Nadja Tiller), le détective (l’inspecteur Valois-Jean Gabin)... n’échappe pas au scénario du film. L’action se situe généralement en milieu urbain et le tournage est généralement réalisé en décors naturels, comme ici. Autre code formel : le noir et blanc. Il faut rappeler que le cinéma en couleurs existe depuis 1935. C’est donc bien par choix de mise en scène que Grangier ne tourne pas en couleurs : film noir, ambiance noire , contrastée, nocturne… Le Désordre et La Nuit, une image ciselée par la lumière de Louis Page.

Gilles Grangier, Jean Gabin, Michel Audiard : (éléments adaptés de Wikipédia )

Gilles Grangier est un réalisateur humble du bon cinéma populaire français.

Il commence en tant que réalisateur avec des comédies comme  Leçon de conduite, en 1946 avec Odette Joyeux, ou d’autres dans lesquelles il dirige les vedettes du moment, de Jean-Pierre Aumont à François Périer, en passant par Bourvil et Arletty.



C’est grâce à sa rencontre avec Jean Gabin qu’il accède à un autre genre. Leurs premiers échanges en 1936, à la cantine des studios de Saint Maurice, se soldent vite par une amitié sincère.  Et c’est en 1953 que Gabin lui-même décide de collaborer avec Grangier. Alors qu’il tourne sur un plateau voisin, l’acteur vient un jour rendre visite à Grangier et lui apprend que, des producteurs lui ayant demandé de choisir entre trois noms de réalisateurs pour son prochain projet, il a choisi le sien. La Vierge du Rhin, sera malheureusement un échec mais d’après le critique André Brunelin, Gabin aurait alors déclaré à Grangier « T’en fais pas, je t’en ferai un autre ». Et effectivement, les deux hommes ne tourneront pas moins de douze films ensemble ! Tous les genres y passeront : comédie (Archimède le clochard,  Les Vieux de la vieilleLe Cave se rebiffeLe Gentleman d’Epson, L’Âge ingrat) ; drame social (Gas-Oil, avec Jeanne Moreau, ou Le Sang à la tête) ; et surtout polar et film noir (Le Rouge est misLe Désordre et la nuit, Maigret voit rouge) .

En 1958, Gilles Grangier présente Gabin à Michel Audiard. Les trois hommes se reconnaissent, ils proviennent d’un milieu populaire simple, et parlent le même langage. Michel Audiard donne à l’adaptation du roman de Jacques Robert par Gilles Grangier la saveur de ses dialogues toujours en situation, qui ramènent aux peurs des personnages, aux zones d’ombre..., et à Gabin ses répliques justes et propres à sa personnalité si emblématique.

Le Désordre et la Nuit a été présenté en 2015 par Bertrand Tavernier comme introduction au Festival Lumière. Il est pour lui « La Perle du Film Noir ».

C’est entre-autres grâce à cette introduction (publiée en bonus au DVD-bluray de Pathé-cinéma) que cette fiche a pu être rédigée.

Le cycle «Films noirs » se poursuit avec

  • Le Criminel, Orson Welles, 1946, jeudi 21 novembre 20h (Thonon) 

    (Présentation Laurent Le Forestier)

  • Vertigo, Alfred Hitchcock, 1958, jeudi 19 décembre 20h (Evian)

    (Présentation Abderrahmane Bekiekh)