Dans le cadre de son cycle "Prochain Arrêt !"
Le Silencio-Club-Ciné vous présente Jeudi 25 avril à 20h au Cinéma Royal à Evian
« Le Crime de l’Orient Express » («Murder on the Orient Express ») de Sidney Lumet (1974).
Après « L’Inconnu du Nord Express » d’Alfred Hitchcock
et « Le Mécano de la Générale » de Buster Keaton et Clyde Bruckman,
le Silencio-Club-Ciné a choisi de se tourner vers le cinéma britannique.
«Le Crime de l’Orient Express »
Genre : Policier. Année : 1974 Pays d'origine : Royaume-Uni Durée : 2h11mn
Réalisateur : Sidney Lumet Producteur : John Brabourne
Scénaristes : Paul Dehn et Anthony Shaffer, d’après le roman éponyme de Agatha Christie (1934).
L’intrigue :
L'Orient-Express quitte Istanbul à destination de Calais, qu'il atteindra au terme de trois jours de voyage. Le train s'élance avec, à son bord, le célèbre détective belge Hercule Poirot, qui a réussi à trouver une place au dernier moment. Au matin, l'un des passagers, un riche Américain, est retrouvé mort, le corps lardé de coups de couteau. L'assassin est parmi les voyageurs, puisque le wagon à destination de Calais est verrouillé et séparé du reste du train. Hercule Poirot mène l'enquête.
Hercule Poirot :
Personnage emblématique de la reine du suspens britanique, le détective est réputé pour résoudre des énigmes criminelles entouré d’une dizaine de personnages tous plus susceptibles les uns que les autres d’être coupable. Il est lui-même sur les lieux du crime au moment M, ici le train, et se voit contraint de résoudre l’affaire dans un temps limité.
Dans « Le Crime de l’Orient-Express », le Train est à la fois complice du meurtrier en le cachant parmi tous les voyageurs, mais se transforme en geolier, puisque le criminel ne pourra pas s’en échapper.
Sydnet Lumet :
Sidney Lumet (1924-2011) est un maître du cinéma social et politique. Avec Serpico (1973) il dénonce la corruption dans la police, Network (1969) affronte la course à l'audience de la télé, Il a surtout réalisé 12 hommes en colère en 1957 pour montrer l'importance du doute dans les procès. On retrouve cet aspect dans le crime.. pour lequel la culpabilité de l'assassiné est certaine mais...Il renoue avec le huis-clos dans ce film comme dans 12 hommes en colère.
La distribution est grandiose avec tous les acteurs en vue de l'époque qu'il arrive à diriger parfaitement. Et encore une fois, il nous renvoie à notre propre comportement.
Lumet est donc celui qui remet en cause le rêve américain.
Anecdotes :
Agatha Christie n'a jamais été satisfaite des précédentes adaptations cinématographiques de ses œuvres. Elle ne veut donc plus entendre parler de cinéma, considérant qu'elle en a « assez supporté ».
Pourtant, elle se laisse convaincre en 1974 : John Brabourne produira une adaptation de son roman et Sidney Lumet en sera le réalisateur. Une distribution prestigieuse est réunie autour d'Albert Finney, choisi pour interpréter le détective Hercule Poirot.
Elle se rendra à la première du film, en présence de la reine Élisabeth II. et s'estimera comblée pour la première fois. en dehors d'un détail : elle ne trouve pas la moustache d'Hercule Poirot aussi superbe que ce qu'elle avait imaginée ! Pourtant, Albert Finney avait du supporter chaque jour deux heures de maquillage pour, du haut de ses trente-huit ans, avoir l’apparence d’un homme ayant la cinquantaine...
Récompenses :
Le film est nommé six fois aux Oscars de 1975, mais seule Ingrid Bergman s'est vu décerner la précieuse statuette (Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle).
Le cycle « Prochain arrêt » se poursuit avec
« La Bête Humaine », de Jean Renoir (1938) le 23 mai, 20h au France, Thonon
« Dernier train pour Busan » de Yeon Sang-ho (2016), le 20 juin à 20h au Cinéma Royal, Evian.
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