Règlement du Concours Courts-métrage 2024
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Dans le cadre de son nouveau cycle "Prochain Arrêt : Silencio !"
Le Silencio-Club-Ciné vous présente
« Le Mécano de la GENERAL » (« The General ») de Buster Keaton (1926)
« Le Mécano de la General » est considéré comme un des plus grands films de l’histoire du cinéma mondial.
Le Silencio Club Ciné se devait d’y prévoir son prochain arrêt !
« Le Mécano de la General »
Genre : Burlesque Année : 1926 Pays d'origine : États-Unis Durée : 94 mn
Réalisateur : Buster Keaton et Clyde Bruckman Producteur : Buster Keaton Comédies
Scénaristes : Buster Keaton et Clyde Bruckman.
Marion Mack (Annabel Lee) et Buster Keaton (Johnny)
L’intrigue :
Johnny est le mécanicien de La General. Amoureux inconditionnel, son cœur vibre pour sa chère locomotive mais aussi pour Annabel Lee. Lorsque la guerre éclate, son poste étant essentiel en temps de conflit, il n’est pas autorisé à s’engager, malgré lui. Annabel croit, elle, qu’il a fuit ses responsabilités civiques et lui refuse son amour.
Des espions de l’Union vont dérober La General, avec Annabel à son bord. Alors Johnny s’en va-t-en guerre pour sauver ses deux amours.
Contexte :
Le sujet du film s'inspire d'un fait authentique de la Guerre de Sécession : le raid d’Andrews. Le 12 avril 1862 dans l'État américain de la Georgie, des volontaires de l'Armée de l'Union dérobèrent un train confédéré pour perturber la voie de chemin de fer qui reliait la ville d'Atlanta à celle de Chattanooga. Elle a pris le nom de James J. Andrews, un agent de renseignement, qui commanda le raid. Poursuivis par d'autres trains, les membres de l'opération furent finalement capturés. Considérés comme des espions, certains d'entre eux (dont leur chef) furent exécutés. Plusieurs des participants furent les premiers à recevoir la Médaille d’Honneur.
Film Burlesque :
Les premiers films de l’histoire du cinéma ont souvent brillé dans le genre Burlesque. Charlie Chaplin, Harold Lloyd, Buster Keaton… en maîtrisaient les codes.
Les personnages interprétés par Keaton, avec son visage impassible, sa maladresse périlleuse et son romantisme courageux le font maître du « slapstick » (« coup de bâton ») où le gag repose sur un comique physique et violent dénué de logique psychologique. Il montre des chutes, des bagarres, des poursuites, des chocs... Tout ce que le décor d’une course ferroviaire peut offrir !
Musique :
Le cinéma muet était rarement silencieux. Un pianiste ou un petit orchestre jouait directement dans la salle, en suivant quelques indications fournies par les producteurs. En 1926, c'est ainsi la partition de William P. Perry qui est préconisée. Mais d’autres se sont succédées, dont en 1987 celle de Carl Davis pour orchestre symphonique.
Anecdote :
Buster Keaton essaya de louer la vraie « General », qui était encore en service, mais la compagnie ferroviaire qui la possédait refusa en apprenant qu'il prévoyait de tourner une comédie. Il utilisa une autre locomotive du même modèle.
La scène de la chute de la locomotive dans la rivière est la plus onéreuse du cinéma muet.
Buster Keaton :
Buster Keaton, de son vrai nom Joseph Frank Keaton, est un acteur, réalisateur, scénariste et producteur américain, né le 4 octobre 1895, année de naissance du cinéma, et décédé le 1er février 1966 à Hollywood (Californie).
Humoriste célèbre pour son flegme, artiste ayant marqué le cinéma muet américain, il fut entre autres surnommé « l'homme qui ne rit jamais » par contraste avec Charlie Chaplin. « Buster » est un surnom générique (« pote ») signifiant aussi « casse-cou ».
Enfant de la balle, il monte sur scène dès son plus jeune âge, avec ses parents artistes de cabaret. Les trois Keaton vont bientôt se produire dans un spectacle très violent ou le père assigne à l'enfant le rôle d'un objet, d'un projectile lancé à toute volée dans les décors ou sur les spectateurs. Buster " la serpillière" prend des coups insensés, est assommé un jour contre un mur de briques mais finit toujours par s'en sortir plus ou moins indemne. Cette enfance aura certainement contribué à son personnage de poète casse-cou impassible.
Buster Keaton enfant avec ses parents-DR
En 1917, à 21 ans, déjà célèbre pour ses performances d'acrobate, il quitte ses parents et le Music-Hall, rencontre Roscoe Arbuckle, "Fatty", acteur très populaire à l'époque, avec lequel il fait ses premières armes au cinéma.
Il réalise son premier court-métrage, « One Week », en 1920, pour lequel il rencontre un franc succès. Sa carrière est lancée ! Il enchaîne alors les films comiques ans lesquels il se distingue par son style physique et son sens inné du gag.
Parmi ses films les plus célèbres, on peut citer « Sherlock Jr. » (1924), « The General » (1926) ou encore « Steamboat Bill Jr. » (1928). Ce dernier sest souvent considéré comme l’un de ses chefs d’œuvre, notamment pour sa séquence finale dans laquelle une maison s’effondre sur lui, sans qu’il ne bronche. Buster Keaton se distingue par son utilisation novatrice de la caméra, ses cascades spectaculaires et son humour subtil et visuel, qui influencera de nombreux réalisateurs par la suite.
Après l’arrivée du cinéma parlant dans les années 30, la carrière de Buster Keaton décline, et il sombre dans l’alcoolisme. Il parvient cependant à rebondir dans les années 40 en travaillant comme acteur de second plan et en participant à quelques reprises à des émissions télévisées. Il reçoit enfin la reconnaissance qu’il mérite dans les années 50, grâce à la redécouverte de ses films par la jeune génération de cinéphiles et cinéastes, qui louent son génie comique et sa vision singulière du cinéma.
Buster Keaton laisse derrière lui une filmographie riche et innovante, marquée par son talent, son sens de l’humour et sa capacité à repousser les limites du cinéma muet. Il reste aujourd’hui une figure emblématique du septième art, dont l’influence se ressent dans de nombreux films comiques et dans la comédie visuelle en général.
Comptant parmi les références du film comique et burlesque, il fut souvent cité comme son modèle par Charlie Chaplin.